Le "crash" de
"Chacha"...
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Bou-Saâda
Un détachement de
T6-G de l'EALA 2/2 regroupant des personnels et des appareils
des escadrilles 1/72 et 8/72 est stationné sur l'aérodrome.
De cette porte du
Sahara, les missions consistent à surveiller une zone d'environ
15000 km2. |
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Les
baraquements de tôle ondulée "Sarrade et Galtier" sont protégés de
la fournaise des rayons du soleil par des tunnels de roseau qui,
ajoutés aux massifs de plantations fleuris créent une ambiance
"club" des plus accueillantes... ...
Il faut savoir se contenter de peu... car ça manque quand même
d'eau... |
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"Chacha"
volontaire détaché de la 2ème escadre de chasse en Algérie
depuis 1958 accompagne ce 10 juillet 1961 un équipier
"fraîchement" débarqué de Dijon ... |
... pour lui faire
découvrir le secteur.
Décollage, survol
de Bou-Saâda et cap au sud... |
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Plaines, montagnes et
plateaux
alternent dans ce paysage pré-saharien |
Après 1h10 de vol ils
survolent la zone sud où ils peuvent identifier les grottes
et autres caches du secteur, après les montagnes d'Aïn Diss c'est
au tour du Djebel Mimounna... Toujours en volant à basse altitude
pour visualiser les détails du terrain... |
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Soudain, le moteur du T6
leader s'arrête...
Face à lui un relief...
Grâce à l'excédent de vitesse, "Chacha" réussi
à lui faire sauter la crête en planant... |
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... Il plonge de suite dans
la vallée qui se présente à lui sur sa gauche et toujours en vol
plané il cherche l'endroit propice pour effectuer son
"crash" tout en évitant le pire.
Le sol approche rapidement
et la tension monte à bord... On dirait bien qu'il y a moins de
bosses un peu plus loin...
..."Chacha
qu'est-ce tu tu fais ?"... c'est l'équipier qui s'inquiète à
la radio...
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Largage des paniers de
roquettes en catastrophe... Arrondir en approche finale pour amortir
le choc...
...ça y est, ça
craque de partout "Chacha" est secoué comme dans
un "shaker"... enfin la glissade ralentit, l'avion finit
sa course en pivotant sur lui même vers la droite comme pour faire
un bras d'honneur à la montagne ! |
... La poussière
retombée, "Chacha" appelle son équipier par radio
pour le tranquilliser...
Celui-ci prévient le
terrain de Bou-Saâda pour demander du secours tandis qu'il continue
de tourner au-dessus en protection. |
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Heureusement, sur
place outre les DIH occasionnels de Sikorsky H34 il y a
toujours un détachement d'hélicoptère léger Alouette II de
la 22ème Escadre.
Ce jour là,
l'équipage d'alerte est composé du sergent pilote C. Haas
et de son sergent mécanicien Specogna .
Ils sont dirigés
aussitôt vers le lieu du "crash".
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C. Haas qui est un
"mordu" de la diapo va fixer dans son objectif l'approche
de l'épave et le sauvetage du pilote. |
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Le "Baron" s'en
est bien sorti... on a vu pire ! |
Documents photographiques "Chacha",
Google et C. Haas (A.H.A.) NB :
C'est en mai 2006 que Frédéric Chahbazian, lors d'une
réunion des "Vieilles tiges" à Toulouse, a rencontré Pierre
Faroux (A.H.A.) et, ayant raconté son aventure, lui demande comment
retrouver le pilote d'Alouette II venu le secourir 45 ans plus
tôt . Le soir même au son des tam... "téléphones" la
mémoire virtuelle de l'A.H.A. se met en route et, grâce aux
archives du fonds de documentation la boucle est bouclée, une demi-heure aura suffi à faire se
retrouver deux pilotes s'étant perdus de vue depuis un
demi-siècle... |
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