...perte de puissance et nous perdons
de l'altitude, je me dirige de suite vers la route où je me
pose en rouleur, le moteur tourne mais sans puissance (le
compresseur h/s) le terrain est plat mais une dizaine de
mechtas à moins de 100 m, donc la première chose est de
s'en éloigner, pour cela il est possible de prendre la route
bitumée, ce que l'on fait, nous roulons peut être 50 ou 70 m.
et je heurte un poteau de téléphone en bordure avec une pale, plus moyen de bouger à cause de vibrations.
"Appel à la radio sur 121,5 ou d'autres fréquences, mais
aucune réponse"
Immédiatement nous faisons le bilan de nos armes : chaque
officier possède un pistolet (je pense que nous avions
encore le 7,65 !) l'équipage également et je crois me
souvenir 2 carabines américaines en plus.
Dans le quart d'heure qui suit arrive un camion se dirigeant vers le
NE, je l'arrête, ils sont 3 dans la cabine je les fais
descendre pour parlementer, des gars très sympa, pas du tout
hostiles, nous n'en menions pas large, et sûrement que eux
non plus...
Je demande au chauffeur de prendre nos 4 pax, les voilà
partis avec dans leur sacoche leurs tout petits pistolets comme défense!... Je n'ai eu après aucune nouvelle d'eux mais
ils avaient prévenu l'état major quelque part car 4 à 5 h après
est arrivé (en fin de journée) un camion de l'armée avec une
demi douzaine de gars ; ce qui nous a permis de tracter le
H55 sur 20 km (de nuit).
Et voilà que maintenant nous sommes seuls J.M. Perrin,
Fabre
et moi-même ; au bout d'un certain temps deux arabes
viennent vers nous, vêtus de djellabas, donc ne voyant pas
s'ils étaient armés et belliqueux, nous avec nos armes,
nous les attendons nous n'avons aucune formation pour un cas
semblable, en fait la rencontre se passe bien, de mémoire
ils ne parlaient pas français mais ils étaient curieux de
l'hélico.
Plus tard, une dizaine sont encore venus (mais aucune femme) ;
ils ont porté du thé et des dattes.
Après nos 20 km de tractage, nous nous réfugions dans la
gare de Bougzoul, cette gare est totalement isolée, seule
construction dans
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Gare ?... |
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la plaine immense, à part 2 ou 3 baraques
; elle se situe entre la voie ferrée et la route Boghar /
Lagouat , elle est occupée par uns section de harkis
commandée par un sergent français . La gare est entourée de
barbelés et c'est la seule protection.
Notre hélico est
juste devant ; pour dormir nous sortons les brancards et
couchons avec les soldats dans la salle d'attente et cela
pendant 6 jours, le temps que le dépannage s'effectue, le
lendemain un H34 nous rend visite pour l'organiser.
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Les gars du 1/58 viennent
dépanner ceux du 2/57 |
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et le grand bricolage
commence... |
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Mais où est passé la clé de 12
?... |
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T.G.V. ( Train Garanti
Vétuste) |
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et
le "Car avant ses rails" |
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Souvent , la nuit, des coups de feu au loin avec riposte des
harkis de garde.
6 jours plus tard, à l'occasion du vol retour, nous nous
sommes posés à côté des mechtas pour leur faire cadeau de
cigarettes et de quelques douceurs !!!!!!!!!
Pour avoir cassé une pale, le
capitaine Chevalier a hésité à me
faire un rapport pour faute professionnelle...
Il n'a fait qu'hésiter !!!!!
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