| En 2004, le
commandant Julie entre à l’École des pupilles de
l’air à Grenoble où elle effectue ses classes préparatoires
scientifiques pendant deux ans.
Elle intègre par la suite, en 2006, l’École de l’air (EA)
sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. « Durant ma
formation à l’EA, nous étions envoyés en immersion dans les
unités navigantes. Cela a confirmé ma volonté de devenir
pilote d’hélicoptère. J’ai obtenu mon brevet de planeur
pendant mes années de lycée et c’est là qu’est née ma
vocation de devenir pilote militaire », raconte le
commandant Julie.
Jusqu’en 2011, elle réalise
toutes les formations requises afin de devenir pilote
d’hélicoptère et intègre cette année-là l’escadron
d’hélicoptères 5/67 « Alpilles » sur Fennec à Orange durant
trois ans.
Elle part ensuite en Guyane où elle se qualifie sur
hélicoptère Puma.
De retour en métropole, elle poursuit sur Puma et intègre le
groupe interarmées d’hélicoptères sur la base aérienne 107
de Vélizy-Villacoublay où elle appuie les forces
d’intervention du ministère de l’intérieur.
Enfin, en été 2019, elle devient
instructrice sur Fennec au centre d’instruction des
équipages d’hélicoptères (CIEH) sur la base orangeoise.
« J’ai toujours été bien intégrée et respectée au sein des
unités dans lesquelles j’étais affectée. Nous travaillons en
équipage dans un hélicoptère et vous y êtes jugé sur votre
niveau, pas sur votre genre », explique Julie.
Au CIEH, le commandant fait de
l’instruction avec de jeunes pilotes.
Elle leur fait acquérir différentes compétences, spécifiques
aux missions de l’Armée de l’air, telles que la navigation
très basse hauteur, le vol en patrouille ainsi que le treuil
de jour et de nuit.
Elle est aussi chargée de
délivrer des qualifications aux pilotes de Fennec
déjà en unités opérationnelles, par exemple les
qualifications commandant de bord et chef de patrouille.
Durant sa carrière, elle a réalisé plusieurs opérations
extérieures et détachements, notamment en République
centrafricaine et au Gabon.
Elle a également participé à l’opération Albatros déclenchée
lors du passage de l’ouragan Irma où elle est intervenue en
Puma.
Aujourd’hui, elle souhaite poursuivre sa carrière dans
l’Armée de l’air.
« Si je devais faire passer un
message aux femmes qui ont envie de s’engager dans l’Armée
de l’air, je leur dirais de ne pas avoir peur de le faire.
Être une femme n’est pas du tout une contrainte pour faire
ce genre de métiers.
Vous aurez votre place si vous êtes motivée et prête à
travailler sérieusement », conclut le commandant Julie.
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