Souvenirs                                                      

                        du               Djebel Amour

                                                  ou la rencontre inattendue...

 

 

 

 

 

 

 

 

 
le djebel Amour est à la frontière avec le Maroc au nord de Colomb Béchar
 
Homme du Train, Mec.Nav, Cne du PC Air,  Légionnaire *, Maurice Chevillot

 

(*) ayant du faire sur place une petite révision nettoyage, le sergent légionnaire assis sur le patin est venu se proposer pour nous aider.
On lui a passé une peau de chamois et de l'eau pour briquer la bulle pendant que le mécano et moi passions la pompe à graisse.
Ayant vu "venir" le dit légionnaire, j'ai prétexté un vol d'essai et lui ai proposé de m'accompagner.
Au garde à vous, il m'a déclaré avoir été capitaine pilote de chasse dans la Luftwaffe sur Me 110 et Fock Wulf 190, sans plus de détails.
Il nous a malheureusement quitté rapidement. j'aurais aimé qu'il nous raconte ses souvenirs.
Je ne l'ai jamais revu...

 

Et pourtant... le 29 novembre 2020

Le hasard aidant, sur la gazette en ligne de la ville de Millau:

 

Siegfried Freytag était un As de la Luftwaffe

 durant la seconde guerre mondiale avec 102 victoires.

Surnommé "Le lion de Malte"

 

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Le colonel de la Légion qui commandait "l'opé" (Col Buffin) me portait le matin le jus sous la guitoune (j'étais sergent à l'époque), j'étais le seul moyen de transport entre la plaine et le sommet du djebel qu'on distingue bien.
Un soir n'ayant plus que le temps d'une rotation, j'ai eu le choix (comme cdt de bord) entre un blessé et un mort. j'ai laissé le choix au Col Buffin qui a déclaré que le blessé pouvait être porté par ses copains mais qu'il ne laisserait pas un de ses hommes sur place et devrait arrêter l'opération.
C'était le régiment disciplinaire du camp de Djenien sidi bou Rezg, dont une partie des hommes, punis, allaient en "opé" sans arme, à charge pour eux de se servir sur l'ennemi. on était près du Maroc d'où venait un trafic d'armes énorme.
Mais la frontière n'était pas peinte sur le sol et nous ne savions pas lire une carte, disait le patron.


Repas aux rations où j'ai appris à varier les menus en débutant une fois par le maquereau au vin blanc, une fois par le "singe"...
 

Récit et photographies: Maurice Chevillot