23 août 2011
    Nouméa
      La Tontouta
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Ce 23 août est célébrée la création de la base aérienne dite « de Nouméa-Tontouta ». Cette création est associée au transfert de responsabilité décidé par le Chef d’Etat-major des armées en 2009 de la marine nationale vers l’armée de l’air de l’emprise Défense de Tontouta. Conformément aux traditions de l’armée de l’air cette base portera un numéro. Ce sera le « 186 » jamais donné auparavant. Le choix de son parrain s’est naturellement porté sur le célèbre calédonien Paul Klein tant ses états de service durant la seconde guerre mondiale et ses qualités humaines correspondent aux valeurs dans lesquelles l’armée de l’air souhaite se reconnaître.
Après un transfert officiel de responsabilité du site le 17 août, jour où s’est tenue la cérémonie de dissolution de la Base aéronavale, ce mardi 23, l’armée de l’air et les FANC célébrent cet événement historique sous la coprésidence du Général de Division aérienne Rousseau de l’état major de l’armée de l’air et du Général de Brigade Parlanti commandant supérieur des Forces de la Nouvelle-Calédonie. Véritable illustration des relations privilégiées qui unissent les FANC avec les autres forces armées de la région, des délégations australiennes, néo-zélandaises et papouasiennes sont présentes aux côtés des plus hautes autorités étatiques et calédoniennes.

Une cérémonie militaire a officialisé la prise de commandement de la base aérienne par le Colonel Laurent Marboeuf, actuel adjoint air du COMSUP des FANC, avec un défilé et des démonstrations aériennes pour ce qui constitue une fête de l’armée de l’air dont l’image, déjà très positive au sein des FANC et en Nouvelle-Calédonie, est ainsi confortée.
Pour autant la marine nationale sera toujours présente à TONTOUTA avec, au sein de la
BA 186, la 25F avec ses avions GARDIAN assurant les missions de surveillance et de secours maritime autour de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna et des pays voisins.
 

Arrivée des autorités.

 

Le GDA Rousseau remet le drapeau de la 3ème Escadre d'Hélicoptères au Col Marboeuf

Le Col Marboeuf remet le drapeau de la B.A.186 à sa garde.

Avec la création de la base aérienne 186 qui s’étalera sur 191 hectares, de nombreux changements ont été anticipés et d’autres sont prévus au calendrier. «Nous bâtissons une base aérienne, dite de nouvelle génération, adossée à une Base de Défense qui a déjà été créée le 1er janvier dernier », explique le colonel Marboeuf.
 

Dès cet été, 230 personnes dépendront directement de la base, dont 180 aviateurs. Les effectifs «air» augmentent de 60 personnes avec l’arrivée d’une structure de commandement de base aérienne et d’une trentaine de personnes, comme des commandos et des pompiers de l’air. La base a également lancé une campagne de recrutement local de MTA (militaire technicien de l’air). «Nous avons déjà recruté une dizaine de Calédoniens », annonce le colonel Marboeuf. Auparavant les FANC* comptaient 7% d’aviateurs. À l’été, ils représenteront plus de 12%.

Afin d’accueillir tout le personnel, quelques adaptations aux infrastructures existantes des travaux d’infrastructures ont été réalisés pour y établir des bureaux supplémentaires. De même, d’autres opérations seront nécessaires, comme la réalisation d’une gendarmerie de l’air et quelques adaptations permettant l’accueil d’une véritable escale aérienne militaire. «Pour l’ensemble de ces travaux, nous faisons appel à des entreprises locales», précise le commandant de base.



Avant de devenir une base aérienne, le détachement «air» était déjà l’acteur, avec le soutien de la base aéronavale et sous les ordres du commandant supérieur des FANC, d’une intense activité aéronautique. Équipés de trois avions de transport Casa, de quatre hélicoptères Puma et d’un Fennec, les aviateurs assurent de nombreux mandats dans le Pacifique. Les aviateurs continueront, sous le commandement du commandant supérieur des FANC, d’assurer des missions de protection du territoire, d’aérotransport, de logistique ainsi que des missions de recherche, de sauvetage et de service public. En 2010, la flotte Casa a réalisé plus de 200 missions, celle des Puma, plus de 400, et le Fennec environ 140. «Tous les trois mois, nous soutenons les relèves du personnel de la gendarmerie en place sur les îles de Wallis et Futuna , détaille le lieutenant-colonel Yann Valentin, commandant l’escadron transport outre-mer «Tontouta». Entouré par l’océan, il est également fréquent que nous intervenions aux côtés de la marine nationale lors de recherche de navire et de naufragés en mer.» L’une des caractéristiques des forces de souveraineté est qu’elles sont très régulièrement sollicitées pour intervenir à la suite des catastrophes naturelles, et surtout dans le Pacifique où un accord régional, l’accord FRANZ (France, Australie, et Nouvelle-Zélande) prévoit la mobilisation des moyens français au profit des États insulaires frappés par ces sinistres. Il n’est pas rare que les aviateurs soient également sollicités pour des missions humanitaires en raison du passage de cyclones ou lors de tsunamis. En mars 2010, les aviateurs ont été mobilisés pour intervenir sur l’île de Futuna après le passage d’un cyclone très dévastateur. Au total, près de dix rotations par semaine ont été assurées durant trois semaines. «Nous avons acheminé 25 tonnes de matériels indispensables, indique le capitaine Vincent Ferré, commandant de bord sur Casa. Quand nous sommes arrivés la première fois, le paysage était indescriptible. Tout avait été ravagé. Nous avons pris conscience de l’importance de notre travail.»

Autre mission menée par les aviateurs: la surveillance maritime. «Nous sommes actuellement co-localisés avec la flottille 25F de la marine nationale dont c’est le métier. Cependant, il nous arrive parfois de participer à ces missions et d’intervenir avec le Casa afin de réaliser des missions de blanchiment de zone et de renseignement », explique le lieutenant-colonel Valentin. «Avec le Casa, nous possédons d’excellentes capacités d’endurance, nous restons en général cinq à six heures au-dessus de la zone. Nous avons la possibilité d’embarquer du personnel à bord, ce qui nous permet de multiplier les observateurs pour ce type de mission, précise le lieutenant-colonel Valentin. Nous pouvons même utiliser le radar météo du Casa qui possède de réelles qualités en la matière.»

Enfin, la réorganisation du dispositif des forces de souveraineté mais aussi la meilleure prise en compte des missions de service public par les autres services de l’État, se traduira par une réduction de la flotte avec un Puma et un Casa en moins. «La réduction des moyens nous incitera à gagner encore en efficience dans l’emploi des aéronefs », confie le lieutenant-colonel Valentin.

 

 

Même si l’île est paradisiaque et que cette destination fait rêver, les journées sont bien remplies. L’ensemble du détachement «armée de l’air» a un emploi du temps chargé, des missions diverses, qui pour certaines ne se réalisent que dans cette partie du globe. La création de la base aérienne 186 «Lieutenant Paul Klein» est une réelle fierté pour ces aviateurs du bout du monde.

L'ETOM 52 dans ses œuvres...

 

C'était annoncé 

Reportages Armée de l'Air, ETOM52 et B.A.186