Afin d’accueillir tout le personnel,
quelques adaptations aux infrastructures existantes des
travaux d’infrastructures ont été réalisés pour y établir
des bureaux supplémentaires. De même, d’autres opérations
seront nécessaires, comme la réalisation d’une gendarmerie
de l’air et quelques adaptations permettant l’accueil d’une
véritable escale aérienne militaire. «Pour l’ensemble de
ces travaux, nous faisons appel à des entreprises locales», précise le commandant de base.
Avant de devenir une base aérienne, le détachement «air»
était déjà l’acteur, avec le soutien de la base aéronavale
et sous les ordres du commandant supérieur des FANC, d’une
intense activité aéronautique. Équipés de trois avions de
transport Casa, de quatre hélicoptères Puma et d’un Fennec,
les aviateurs assurent de nombreux mandats dans le
Pacifique. Les aviateurs continueront, sous le commandement
du commandant supérieur des FANC, d’assurer des missions de
protection du territoire, d’aérotransport, de logistique
ainsi que des missions de recherche, de sauvetage et de
service public. En 2010, la flotte Casa a réalisé plus de
200 missions, celle des Puma, plus de 400, et le Fennec
environ 140. «Tous les trois mois, nous soutenons les
relèves du personnel de la gendarmerie en place sur les îles
de Wallis et Futuna , détaille le lieutenant-colonel Yann
Valentin, commandant l’escadron transport outre-mer
«Tontouta».
Entouré par l’océan, il est également fréquent que nous
intervenions aux côtés de la marine nationale lors de
recherche de navire et de naufragés en mer.» L’une des
caractéristiques des forces de souveraineté est qu’elles
sont très régulièrement sollicitées pour intervenir à la
suite des catastrophes naturelles, et surtout dans le
Pacifique où un accord régional, l’accord FRANZ (France,
Australie, et Nouvelle-Zélande) prévoit la mobilisation des
moyens français au profit des États insulaires frappés par
ces sinistres. Il n’est pas rare que les aviateurs soient
également sollicités pour des missions humanitaires en
raison du passage de cyclones ou lors de tsunamis. En
mars 2010, les aviateurs ont été mobilisés pour intervenir
sur l’île de Futuna après le passage d’un cyclone très
dévastateur. Au total, près de dix rotations par semaine ont
été assurées durant trois semaines. «Nous avons acheminé 25
tonnes de matériels indispensables, indique le capitaine
Vincent Ferré, commandant de bord sur Casa. Quand nous
sommes arrivés la première fois, le paysage était
indescriptible. Tout avait été ravagé. Nous avons pris
conscience de l’importance de notre travail.»
Autre mission menée par les aviateurs: la surveillance
maritime. «Nous sommes actuellement co-localisés avec la
flottille 25F de la marine nationale dont c’est le métier.
Cependant, il nous arrive parfois de participer à ces
missions et d’intervenir avec le Casa afin de réaliser des
missions de blanchiment de zone et de renseignement »,
explique le lieutenant-colonel Valentin. «Avec le Casa,
nous possédons d’excellentes capacités d’endurance, nous
restons en général cinq à six heures au-dessus de la zone.
Nous avons la possibilité d’embarquer du personnel à bord,
ce qui nous permet de multiplier les observateurs pour ce
type de mission, précise le lieutenant-colonel Valentin.
Nous pouvons même utiliser le radar météo du Casa qui
possède de réelles qualités en la matière.»
Enfin, la réorganisation du dispositif des forces de
souveraineté mais aussi la meilleure prise en compte des
missions de service public par les autres services de
l’État, se traduira par une réduction de la flotte avec un
Puma et un Casa en moins. «La réduction des moyens nous
incitera à gagner encore en efficience dans l’emploi des
aéronefs », confie le lieutenant-colonel Valentin.
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