Historique
de l'ETOM 00/050

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L’Escadron de Transport
Outre-Mer 00/050, aujourd’hui basé à La Réunion, est l’un
des escadrons dont les origines sont les plus anciennes, son
histoire ayant en fait débuté à Madagascar, à l’époque où la
grande île était encore française. Basé sur la base aérienne
181 «Ltt Roland GARROS», cet escadron n’a eu de cesse de
parcourir les cieux du Tropique du Capricorne depuis bientôt
32 ans. |
Petit
rappel historique sur la présence de l’Armée de l’Air dans
l’Océan Indien
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Lorsque le Capitaine Pinard
commença l’édification du camp d’aviation d’Ivato,
petite bourgade située à quatorze kilomètres d’Antananarivo
(Tananarive) en avril 1929, aucune formation aéronautique
n’existait sur la grande île. Il y avait bien eu quelques
essais menés par Mr Raoult, pilote et administrateur en
1911. Mais après avoir cassé les deux Blériot Type XI acquis
par le gouverneur général Piquié, il fallut attendre
vingt années avant que ne reparaissent dans le ciel
malgache, des aéronefs. |
Crée de toute pièce et
de la volonté du gouvernement de l’époque,
l’Escadrille Coloniale de Madagascar vit arriver ses
premiers avions, des POTEZ 33 à moteur Salmson de
230 Cv, en mars 1931. Au nombre de neuf, ces avions
commencèrent immédiatement leurs missions au profit
de la population. Il faut dire que les
infrastructures routières comme ferroviaires de
l’île ne leur facilitaient pas la vie . L’arrivée de
ces avions eut comme avantage d’améliorer la
rapidité d’acheminement du courrier et surtout de
réduire considérablement le temps d’intervention
lors des secours à personne. Cette action qualifiée
d’évacuation sanitaire (EVASAN) est toujours une des
missions de l’escadron aujourd’hui. |
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En 1932, un autre
type d’avion vint équipé l’escadrille: le POTEZ 25 TOE à
moteur Lorraine de 450cv. Cet avion, construit à plus de
4.000 exemplaires, était l’aéronef idéal pour cette contrée.
Pouvant être armée de mitrailleuses, il pouvait aussi à
loisir, effectuer des bombardements. |
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Quelques temps après,
un autre type d’avion fit son apparition à Ivato: le
POTEZ 29 «Limousine». Dérivé du POTEZ 25 TOE, cet
avion était conçu pour assurer les évacuations
sanitaires et le transport du courrier.
Durant une décennie, l’aviation coloniale assura
donc ce rôle d’ange gardien auprès de la population.
Lorsque survint la guerre en septembre 1939, elle ne
comptait qu’une dizaine de pilotes. Elle fut
renforcée par l’arrivée de réserviste dont le plus
célèbre fut sans conteste, Jean Assolant
premier français ayant traversé l’Atlantique après
Lindbergh. |
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Mais la langueur prit bientôt
le dessus des toutes premières ardeurs belliqueuses et
l’escadrille s’installa alors dans
la routine. |
Cependant l’arrivée dans le
canal de Mozambique du corsaire allemand «Graf-Spee» vint
tirer notre escadrille de sa torpeur. Durant une semaine
entière au mois de novembre 1939, les POTEZ 25 de
l’escadrille patrouillèrent le long des côtes dans l’espoir
d’y apercevoir le navire ennemi. Mais les recherches ne
donnèrent rien, le corsaire ayant entre-temps rejoint
l’océan Atlantique. Ce furent les seules missions de guerre
effectuées avant l’armistice de juin 1940. |
Les évènements de Mers-El-Kébir
amenèrent le gouvernement français à renforcer les moyens
aériens de
Madagascar.
C’est ainsi que l’Escadrille
Coloniale de Madagascar laissa la place à l’Escadrille de
Renseignement N°555 vers la fin de 1939. De plus, une
escadrille de chasseurs fut adjointe: l’Escadrille de Chasse
N°565. Crée en janvier 1941, elle ne fut opérationnelle que
début octobre après que les Morane Saulnier MS 406 C1
eussent été réassemblés et remis en service. |
Cette escadrille fut
tout d’abord basée sur l’aérodrome de Diégo-
Arrachart prés de la rade de Diégo Suarez au nord de
l’île. Mais elle n’y resta pas longtemps et
rejoignit son escadrille sœur sur le terrain d’Ivato.
Cette dernière avait vu elle aussi, son parc d’avion
évoluer : elle mettait désormais en œuvre des POTEZ
63.11 arrivés en même temps que les chasseurs. Cet
avion de reconnaissance avait été transformé si l’on
peut dire en bombardier durant la campagne de
France. Armé de quatre mitrailleuses sous les ailes,
il allait pouvoir affronter les troupes anglaises
lorsque ces dernières prirent d’assaut le nord de
Madagascar le 5 mai 1942. |
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Durant les trois jours de
combats qui suivirent, l’Armée de l’Air ou plus exactement
le Groupe Aérien Mixte d’Afrique Orientale Française
(résultant de la fusion des deux précédentes escadrilles)
vit son potentiel aérien diminuer de façon drastique. Tant
et si bien que dès le début juin, le GAM n’alignait plus que
deux MS 406 C1 et un POTEZ 63.11 plus quelques avions civils
réquisitionnés. |
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Malgré ce faible
potentiel, les français arrivèrent à tenir tête à
l’armada anglo-sud-africaine jusqu’au 6 novembre
1942, date à laquelle le gouverneur général Annet
signa un armistice. S’en suivit une période durant
laquelle plus aucun avion français ne vola dans le
ciel malgache. Il fallut attendre le mois de février
pour voir naître l’Escadrille de Liaison et de
Commandement d’Ivato.
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En
1945, l’escadrille est
renommée Escadrille de Liaison et de Commandement N°
387 . Le premier juillet 1947, elle devient la
Section de Liaison Aérienne N° 50 (SLA 50), puis
trois mois plus tard elle devient le Groupe de
Liaisons Aérienne N° 50 (GLA 50) dont le nom de
tradition «MASCAREIGNES» fut demandé le 12 mars 1949
mais non homologué. L’unité met alors en œuvre des
AAC1 Toucan, Ju 52 et Morane 500. Faute de pouvoir
reprendre l’insigne du «Zébu chargeant» réservé pour
l’Escadrille Outre-Mer N° 85 (EOM 85), le GLA 50
crée un tout nouvel insigne homologué par la lettre
n°1304/EMAA.3.OP. |
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Le premier juillet 1947, l’EOM
85 est créée sur Avro Anson puis sur NC 701 Martinet (copie
française du Siebel Si.204 allemand équipé de moteur
Renault) . Il apparaît que l’unité est déjà baptisée
«MADAGASCAR» par l’instruction n°38/EMAA/1-0-S du 12 mai de
la même année. Le 13 mars 1948, le commandant de l’EOM 85
demande à hériter de l’insigne de l’Escadrille Coloniale de
Madagascar. Le 16 avril suivant, l’insigne de l’EOM 85 est
homologué par la lettre n°1304/EMAA.3.OP. |
Le premier juillet
1951, le GAMOM 50 est créé par fusion du GLA 50 et
le l’EOM 85, chacun devenant respectivement 1ère
Escadrille de Transport sur Toucan et 2è Escadrille
de Liaison et d’Intervention sur MD 315. L’insigne
de l’unité est homologué sous le n°A861 le 9 avril
1962. Entre 1956 et 1957, l’Etat Major de l’Armée de
l’Air établi un plan d’accroissement des forces
aériennes à Madagascar. Celui-ci prévoit la mise en
place de huit C-47, huit MD-315/312 (plus deux en
volant), dix M.H. 1521 Broussard et huit
hélicoptères de type Alouette2 Plusieurs fois
étalé pour tenir compte des événements d’Afrique du
Nord, ce plan se réalise difficilement puisqu’à la
date du premier novembre 1957 la flotte du GAMOM 50
se compose de neuf Flamant (le dixième a été détruit
à Madagascar le 17 août précédent) et de quatre
C-47. Les Broussard promis ne sont toujours pas
arrivés et des Bell 47G vont venir remplacer les
Alouette2 prévues. |
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A partir de 1958, le
GAMOM 50 assure la formation de l’aviation militaire
Malgache (dont la première escadrille sera remise au
Président Tsiranana le 24 avril 1964). Au
moins de juin de cette même année, la base aérienne
181 d’Ivato accueille l’Escadron d’Appui Aérien
02/021 et ses avions de chasse AD 4 Skyraider alors
que le GAMOM remplace la totalité de son matériel
par des C47 Dakota. Le 24 mai 1965 la première
Alouette 2 arrive, débarquée le 25 elle effectue son
premier vol le 29.
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Juin 1965
Pilote Pierre Laverdure Alouette 2 n° 236 |
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Toujours le
fringant Pierre Laverdure dans le rôle de chauffeur
de VIP |
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Sympa la
promenade! |
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Passage à la
mécanique. |
Le 27 mars 1969 se pose
à Ivao le premier C160 Transall; il s’agit du F15
codé 61-MJ appartenant à l’ET 1/61 "Touraine" venu
dépanner un DC-6 du CoTAM assurant la ligne
régulière Paris-Tananarive-Paris. A la fin du mois
de juin s’effectuent, au sein du GAMOM 50, les
derniers vols sur C-47 dont le remplacement par des
Noratlas N2501 se poursuit depuis avril 1968. |
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En 1973, après 44 ans de
présence à Madagascar, l’Armée de l’air doit quitter la
grande Ile. Fin mai les N2501 commencent le déménagement
vers le terrain de La Possession, une piste en herbe et
cailloux de 1200m tandis que l’EAA 02/021 est dissout. Deux
C160 Transall arrivent le 6 juin pour renforcer le groupe
aérien.
Les travaux d’infrastructures commencés en 1973 se
poursuivent et la base aérienne 181 sort de terre le 05
janvier 1974, le GAMOM 50 y prend bientôt ses quartiers. Il
est maintenant équipé de 2 Nord 2501, 2 hélicoptères
Alouette II et de 3 C160 Transall détachés de la base
d’Orléans. |
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Naissance de l’Escadron de Transport Outre-Mer 00/050
«Réunion»
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Le 1er avril 1976, le Groupe
Aérien Mixte d’Outre-Mer N°50 devient Escadron de Transport
Outre- Mer N°50. Il ne reprendra pas l’insigne du GAMOM 50
car ce dernier ne représente ni la mission ni le contexte
d’emploi de l’ETOM. L’escadron met alors en oeuvre trois
C-160 Transall, deux Nord 2501 Noratlas (dont un VIP) et
deux SE 3130 Alouette2
L’escadron ne garde les Noratlas que très peu de temps: les
deux derniers rejoignent la métropole respectivement les 17
et 21 septembre 1976 convoyés par des équipages du Béarn.
Par décision du SHAA en date du 21 mars 1977, le nom de
tradition «Réunion» est attribué à l’ETOM N°50. Cette
décision valide en même temps l’autorisation du port de
l’insigne actuel, insigne qui fut dessiné par le Cdt
Abgrall. |
La toute nouvelle unité n’en
poursuit pas moins les missions qui étaient dévolues au
GAMOM N°50. L’arrivée de Mr Ratsiraka au pouvoir à
Madagascar avait vu ce pays basculer vers le socialisme. Ce
pays avait alors attaché ses revendications sur les îles de
Juan de Nova, Bassa da India et Europa. Afin d’éviter que
ces îlots ne passent sous la souveraineté malgache, il fut
donc décidé d’y implanter, en plus de la station
météorologique, une petite garnison armée par les militaires
du 2eme Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (2
RPIMa). |
C’est à ce titre que l’ETOM
N°50 assure tous les 45 jours, la relève des
personnels sur ces îlots qui depuis sont passés sous
la tutelle des Terres Australes et Antarctiques
Françaises (TAAF). Tout comme il assure aussi le
ravitaillement et les relèves sur les îles de
Tromelin, au nord de la Réunion, et de Grande
Glorieuse (revendiquée par le gouvernement comorien)
au nord de Mayotte. On peut noter que seuls des
météorologistes sont présents sur Tromelin
(revendiquée, elle par le gouvernement mauricien).
Après l’indépendance d’une partie des îles des
Comores en juillet 1975, seule Mayotte décida de
rester française. Elle vit donc l’arrivée du
détachement du 3ème Régiment Etranger d’Infanterie
(3 REI) s’y installer et devenir le Détachement de
la Légion Etrangère de Mayotte (DLEM) pour lequel
l’escadron effectue des liaisons d’aérotransport de
fret et de personnels régulièrement. |
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La première mission de service
public de l’ETOM fut réalisée le 8 avril 1977 lorsqu’une
faille se fut ouverte au dessus du village de Piton-Sainte
Rose. Une coulée de lave dévalait les pentes et nécessitait
une reconnaissance aérienne. Dévolue à l’escadron, cette
mission de reconnaissance venait en complément de celle
effectuée par le Lama de la Gendarmerie. Pendant toute la
durée de l’éruption, les Alouette 2 de l’ETOM volèrent dans
le cadre de missions du plan ORSEC qui avait été déclenché
par la préfecture.
Le 24 octobre 1978, le C.160 Transall F.87 se pose sur la
toute nouvelle piste de Juan de Nova que les hommes du 25eme
Régiment du Génie de l’Air venaient de terminer. L’équipage
de l’avion était composé des Cne Droxler, A/C
Friederici, Adj Heslot, Adj Tonon , Adj
Reichtstadt et du colonel R. de Soulstrait,
commandant la BA 181. |
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De 1979 à 1987, l’ETOM prit
part aux différents exercices et manœuvres réalisés sur les
îles éparses de
Juan de Nova et d’Europa. C’est ainsi qu’en 1979 lors de
l’exercice Azalée79, il assura le premier aérolargage sur
Europa. Parti en pleine nuit de la BA 181 , un Transall vola
d’une traite vers l’île et largua la section de combat du
2 RPIMa qu’il avait à son bord. Remontant le canal de
Mozambique, l’avion se posait à Dzaoudzi avant de revenir
vers la Réunion. En 1980, c’est au cours de l’exercice
Azalée 80 en février que l’ETOM réalise un poser d’assaut
sur Europa mettant à pied d’œuvre un groupe de combat et
deux véhicules de type jeep.
Ces exercices et manœuvres cessèrent provisoirement vers la
fin de 1987 suite au réchauffement des relations entre Paris
et Antananarivo. C’est à partir de cet instant que l’ETOM
commença à parcourir les cieux malgaches.
Depuis 1987 a lieu tous les ans un exercice franco-malgache
avec les deux C160 et un AS 555 de l’unité sur le territoire
malgache. Cet exercice permet de mettre en œuvre les
capacités de projection de personnel et de matériels des
FAZSOI.
Du 05 au 22 décembre 1989, l’opération OSIDE est déclenchée
et voit le pré positionnement des deux C160 et d’une
Alouette 3 de l’ETOM sur le terrain de Mayotte. Bob
Denard et ses mercenaires viennent de renverser le
président comorien Ahmed Abdallah. Rejoint par trois
autres C160 et plusieurs PUMA, la force mise en place évacue
Denard et ses hommes vers l’Afrique du Sud. |
Le 09 novembre
1991, une mission SAMAR est déclenchée au
profit d’un yacht en perdition avec trois
personnes à bord. Le bateau est retrouvé et
une chaîne SAMAR est larguée à proximité des
naufragés. Ces derniers seront recueillis
par un pétrolier libérien. |

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Le 30 juin
1992, après avoir volé pendant plus d’une
décennie sous l’insigne de l’escadron, la
dernière SE316B Alouette 3 est remplacée par
un AS 555 FENNEC. |
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Fin de
l’historique
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En janvier 1994, une
coopération franco-américaine permet de faire un exercice de
recherche et de sauvetage en mer avec un C 160 et un P3C
Orion pour une embarcation en baie de Saint-Paul.
En juin de cette même année, suite à l’échouage d’un bateau
de pêche mauricien, le « Good Hope », sur l’île Pearl de
l’archipel Saint Brandon-Argados, un C160 effectue une
reconnaissance sur zone en complémentarité avec les moyens
déjà mis en œuvre par les Mauriciens. Le lendemain, un
Fennec est embarqué sur le Marion Dufresne (bâtiment au
profit des TAAF) pour effectuer un treuillage personnel et
matériel de l’épave.
L’ETOM maintient également ces compétences en projection
dans le cadre de la défense lors des différents exercices
interarmées.
En février 1997, se déroule l’opération « Hortensia » dont
le but est le renforcement des moyens océaniques du
commandement militaire de Mayotte à partir de la Réunion.
L’exercice « Géranium » de juin 1997 est l’occasion
d’entraîner les FAZSOI dans un contexte international par
voie aérienne et maritime.
Différents exercices seront ainsi montés jusqu’à aujourd’hui
que ce soit à Madagascar, Mayotte, sur les îles
environnantes ou en Afrique ( exercice « Nicusy » au
Mozambique en juin 2004, exercice « Hemed » à Djibouti en
février 2006…). |
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MISSIONS DE
L’UNITE
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Placé sous l’autorité du
commandant des éléments air (COMAIR), l’ ETOM 050 est mis
pour emploi auprès du Commandant Supérieur de la Zone (COMSUP).
Avec ses deux C160 Transall et ses deux AS555 Fennec, il
joue un rôle de tout premier ordre au sein des FAZSOI
et assure des missions à la fois logistiques et tactiques.
Les missions logistiques consistent essentiellement au
ravitaillement de l’unité de Légion Etrangère stationnée à
Mayotte et de son détachement aux îles Glorieuses, des
détachements du 2è RPIMA sur les îles de Juan de Nova et
Europa et de Météo France à Tromelin. Ce sont aussi des
missions de présence Française dans l’Océan Indien ainsi que
des missions de coopération régionale militaire avec
Madagascar.
La mission tactique du Transall est d’assurer l’aéromobilité
du 2è RPIMA stationné à Pierrefonds : missions
d’entraînement au parachutage de personnels et matériels,
participation à des exercices et manœuvres sur l’île et vers
Mayotte. Les Fennecs participent également activement aux
différents exercices de défense de l’île : missions de poste
de commandement, missions de transport de commandos,
transport de matériels divers ...
L’unité effectue également un certain nombre de missions à
caractère humanitaire : assistance aux populations
sinistrées, évacuations sanitaires, recherche et sauvetage
en mer ... Dans le cadre de ces missions, le Transall
travaille souvent pour les ONG présentes sur l’île à
l’occasion de vol vers Madagascar et les Comores. Les
hélicoptères apportent également leur contribution en
assurant le remplacement et le renfort de l’appareil du
Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne ainsi que des
missions de service public au profit de la population et des
communes; ces missions sont souvent rendues difficiles par
la géographie et l’aérologie particulière de l’île de La
Réunion.
Enfin, les appareils de l’unité réalisent de nombreuses
missions de transport de passagers, de VIP ou de
personnalités, le transport des enfants vers l’île Maurice
pour l’action sociale des Armées ou les baptêmes de l’air
dans le cadre des journées Armées Nations.
LES MISSIONS FENNEC
MISSIONS OPERATIONNELLES
Temps de Paix
- aéroportage ou transport sous élingue de frêt
- participation aux exercices de défense
- reconnaissance aérienne
Temps de Crise
- opérations coup de poing avec la Gendarmerie
- aéroportage de personnel spécialisé (GIPN)
- protection et défense de points sensibles
- recherche de renseignement
- mobilité des FAZSOI
- transport de matériels sensibles
- PC volant, les transmissions de sur l’île sont délicates à
cause du relief
Temps de Guerre
- participation à la manœuvre après transport par Transall
ou bâtiment de la Marine
AIDE HUMANITAIRE ET SERVICE PUBLIC
- recherche et sauvetage en mer et sur terre
- évacuation sanitaire en remplacement de la Gendarmerie (PGHM)
ou sur réquisition
- participation aux plans ORSEC, POLMAR
- aide humanitaire aux pays voisins
MISSIONS LOGISTIQUES
- transport de VIP et d’autorités
- missions d’aide au commandement au profit du COMMSUP -
COMAIR
ENTRAINEMENT
- maintien en condition opérationnelle des équipages avec
les spécifités suivantes:
- hélitreuillage
- sling
- appontage
- aérocordage
- vol de nuit
- qualifications IFR
- vol en montagne
- entraînement à la navigation
- procédures d’urgence
LES MISSIONS TRANSALL
MISSIONS OPERATIONNELLES
Temps de Paix
- soutien des forces par aérotransport vers Mayotte et les
Iles Eparses
- maintien en condition des Troupes Aéroportées du 2è RPIMA
de Pierrefonds consistant en des largages de personnel et
matériels.
Temps de Crise
- le Transall peut être amené à effectuer des renforts
notamment à Djibouti. Temps de Guerre
- soutien des forces armées et participation à la manœuvre.
MISSIONS D’AIDE HUMANITAIRE ET DE SERVICE PUBLIC
Dans le cadre de ces missions, le Transall travaille souvent
pour les ONG présentes sur l’île à l’occasion de vol vers
Madagascar et les Comores, tandis qu’il effectue
régulièrement des missions de recherche et sauvetage en mer
(SAMAR), et plus rarement des missions d’évacuation
sanitaire
(EVASAN).
MISSIONS LOGISTIQUES
Transport de passagers, VIP ou personnalités à la demande
comme au transport d’enfants vers l’île Maurice pour
l’action sociale des Armées ou les baptêmes de l’air dans le
cadre des relations Armée Nation. Ce sont aussi des missions
de présences françaises dans l’Océan Indien qui permettent
de montrer nos couleurs ou des missions de coopération
régionale militaire sur Madagascar par exemple.
MISSIONS DE MAINTIEN EN CONDITION
Comme dans tout escadron, l’entraînement consiste à
maintenir en condition les équipages au niveau logistique,
tactique et SAMAR, cela débouche sur des exercices conjoints
avec les "Coast Guard" de Maurice.
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Le 23 Juillet 2012, l’ETOM 050
« Réunion » devient ET 50 « Réunion », la Base Aérienne 181
est dissoute pour laisser place au Détachement Air 181 et
les 2 Fennec quittent définitivement la Réunion.
Entre 2002 et 2012 les Fennec auront réalisés de plus de 580
missions de secours en montagne en suppléance de l’Alouette
3 puis de l’EC145 de la Section Aérienne de Gendarmerie.
La SAG recevra un Ecureuil B2
en plus de leur EC 145 pour palier au départ des Fennec.
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Historique proposé par Thomas
Saint-Bonnet Photographies SHD, ETOM 00/050, Pierre
Laverdure. |
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